Bugatti Type 35 (reconstruction) Un peu à l’image de Ferrari aujourd’hui, Bugatti est sans aucun doute la marque automobile la plus prestigieuse et la plus sportive de l’entre-deux-guerres. Si l’on ne devait retenir qu’un seul modèle pour illustrer cette réussite, ce serait probablement la Type 35. Dévoilée à Lyon au Grand Prix de l’ACF en août 1924, cette redoutable bête de course fut produite à quelque 650 exemplaires toutes versions confondues jusqu’en 1931. Ses innombrables succès en compétition s’expliquent par l’équilibre et la légèreté de son châssis, ses mécaniques raffinées, mais aussi par le fait qu’Ettore Bugatti n’a jamais voulu limiter la diffusion de ce modèle. Peu lui importait que ses pilotes d’usine soient concurrencés par des gentlemen-drivers, dès lors que Bugatti triomphait. L’aura de la Bugatti Type 35 est devenue telle que de nombreuses répliques et reconstructions ont été réalisées au fil des décennies. Certaines sont grossières et sans grand intérêt aux yeux des amateurs du modèle, alors que d’autres atteignent un niveau de perfection qui justifie l’engouement des collectionneurs les plus exigeants. C’est précisément le cas de la voiture présentée ici. Construite en 1980 pour le compte d’un riche espagnol propriétaire de la villa Bugatti à Barcelone, elle fut ensuite la propriété de Francky Dumontant avant d’être vendue en 2001 par le marchand Bruno Vendiesse au célèbre collectionneur Jean Yot, membre des prestigieux Club Bugatti et Club de l’Auto. Ce dernier a fait restaurer le vilebrequin à rouleaux auprès des établissements Charles, en Belgique, et il a adopté un réservoir de 50 litres ainsi que des jantes en aluminium en remplacement des jantes à rayons d’origine. En 2006, il cède sa voiture à Jean-Marc Laffont qui la confie aussitôt à Francis Courteix pour une profonde remise en état comprenant le montage d’une pompe Atmos pour l’amorçage des carburateurs, d’une boîte à crabot et d’un autobloquant Brineton, de nouveaux phares et la dépose de la carrosserie, son réajustement et l’application d’une peinture noire en remplacement de la teinte bleue d’origine. Utilisation de nombreuses pièces Bugatti et Pur Sang. Cette Type 35 fonctionne aujourd’hui parfaitement bien, se montre performante, facile à conduire, très fiable, et fait l’objet d’un entretien régulier par l’atelier de Francis Courteix. Par ailleurs, elle a participé à de nombreux événements de premier plan parmi lesquels on peut citer le Circuit des remparts d’Angoulême, le Grand Prix de l’âge d’or, Sport & Collection, le Grand Prix historique de Tunis, le Grand Prix de Tours, le Grand Prix de Tanger, le Grand Prix de Vichy, les Classic Days, Rétromobile et diverses sorties de clubs. Caractéristiques : - Moteur 8 cylindres en ligne 2 l, simple arbre à cames, vilebrequin à rouleaux - 2 carburateurs Solex 36 en bronze, pompe à essence - Boîte à crabot et pont autobloquant Brineton - Petit radiateur Targa Florio - Magneto Bosch d'origine - Batterie et dynamo 12 V - Coupe-circuit - Réservoir réduit à 50 l pour ménager un espace bagages, autonomie de 300 km - Roues aluminium équipées de pneus Blockleys - Freins et embrayage révisés https://www.youtube.com/watch?v=p8WvpkvHcIw Ce véhicule dispose d’un historique, d’un dossier de factures et d’une carte grise française. Il peut être vu et récupéré à Lyon. Du 10 au 12 novembre lors du salon Epoq'Auto a Lyon, ce vehicule s'expose sur le Stand Catawiki, RDV Hall 4 D6.